Jason Cantoro, né à Montréal en 1979, vit et travaille toujours dans cette grande métropole qui l’a vu grandir. Ayant évolué auprès d’un père travaillant en imprimerie, ayant fait des études en design et maîtrisant le dessin, c’est sans surprise que l’artiste, qui a goûté au bonheur de créer et de communiquer par le dessin très jeune, poursuit aujourd’hui sur cette lancée avec une grande sensibilité.
Outre la nature et les grands espaces, ce qui inspire tout particulièrement Jason est le rapport direct avec l’humain et les échanges qui en découlent. Pour lui, rien n’est plus enrichissant qu’un dialogue entre créateur et observateur, le dialogue permettant de comprendre et d’apprécier le regard de l’autre, de faire grandir les idées ou encore de transposer ces dernières dans une toute nouvelle perspective. Ce faisant, son travail est en transformation constante, mais sa démarche, elle, demeure pratiquement inchangée : créer des paysages universels aux abords de l’abstraction pour que tout un chacun puisse se perdre et se retrouver; pour que tous ceux et celles qu’il rencontre s’approprient naturellement l’essence et l’histoire de chaque œuvre.
En plus de tous les éléments précédents, incluant le rôle qu’a joué son père, quelques artistes ont marqué l’esprit de Jason, notamment l’artiste plasticien américain Robert Rauschenberg, l’un des précurseurs du pop art, ainsi que le designer graphique Arthur Samuel Wilbur Chantry II (alias Art Chantry) et, finalement, le peintre, sculpteur et poète allemand Kurt Schwitters qui a entre autres incarné l'esprit individualiste et anarchiste du mouvement dada.
La place qu’occupe l’art dans la vie de Jason est importante, et ce, depuis toujours, mais c’est à retardement qu’il se rend compte de sa nécessité. Pour sa santé mentale, pour son rapport avec autrui comme pour son apport dans la société. Il dit d’ailleurs que « ça [lui] fait comprendre qui [il est] et qui sont les autres et pourquoi on peut fonctionner ensemble et pourquoi les gens ont besoin de se regrouper et de s’allier, de s’aimer et de se faire comprendre ».
Enfin, le travail de cet artiste est, en plus d’être une fenêtre ouverte sur une infinité de possibilités, le reflet de la magie se produisant à l’aurore et au crépuscule, alors même que cette magie ne peut être capturée par aucun appareil photographique de ce monde… Lumineuses, ses œuvres transcendent cette heure dorée du quotidien en immortalisant l’intangible, tout en ayant une facture à la fois moderne et actuelle qui s’inscrit dans une fraîcheur authentique personnelle, mais surtout universelle.
